Le tourisme a entamé son décollage après la Seconde Guerre mondiale et connaît un essor soutenu. Une consultation rapide des statistiques de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) laisse croire qu’il a connu une évolution sans entraves. Mais en prenant le temps nécessaire pour les analyser, on constate que celles-ci révèlent une série de crises périodiques plus ou moins graves, inaugurées par le choc pétrolier de 1973. Cette dernière a été aggravée par des tensions géopolitiques dues en grande partie à la guerre froide. Des heurts, des complots et des conflits entre l’Est et l’Ouest, attisés par les États-Unis et l’Union soviétique à l’époque, ont impliqué les pays du Sud, par procuration, dans des rivalités qui ne les concernaient pas.
Après la chute du Mur de Berlin, en 1989, l’alternance des guerres et des attentats terroristes a donné un goût amer au triomphe de la mondialisation. Malgré tout, celle-ci s’est avérée propice au tourisme. En dépit de quelques périodes difficiles, il se montre résilient et s’internationalise ; il passe de 50 millions de touristes en 1960 à 1,4 milliard en 2018…
Source :https://journals.openedition.org/etudescaribeennes/19393?lang=en


